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- Title
Building Soberly, Acting Bizarrely: Architects and the Modern Movement.
- Authors
Podbrecky, Inge
- Abstract
Il est intéressant de se demander dans quelle mesure les architectes du Mouvement moderne se sont - ou non - débarrassés des archétypes qui caractérisent la figure de l'« artiste » - la possession de talents extraordinaires, la pauvreté, la solitude, une sexuatité excessive, le scanclale, la passion, une œuvre finalement rejetée - dès lors que ce Mouvement coïncida avec un affaiblissement de la valeur portée jusque là à la dimension artistique, individuelle et créatrice de l'architecture. Trois cas sont étudiés ici: Otto Wagner, Adolf Loos et les architectes du Bauhaus. L'engagement de Wagner en faveur de l'architecture moderne fut patent lors de la publication de son ouvrage Moderne Architektur, en 1896. Il attachait une grande importance à la diffusion de ses théories et de ses pratiques auprès de ses élèves, qui relayèrent son audience notamment aux Etats-Unis, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie. En cela, il représente une figure « collective » de la scène architecturale, à l'opposé des figures individuelles et solitaires décrites par les archétypes. Pourtant, son plus grand désir - de nature clairement archétypale -était de servir directement son souverain, l'Empereur François-Joseph, ce qui ne se produisit jamais. Loos se distingua par ses théories radicales sur le sort de l'art dans la société contemporaine. Il s'agissait, selon lui, de l'éliminer radicalement dans les réalisations de l'architecture et du design. En dépit de ces positions radicales, qui aboutissaient à une véritable relégation de l'art, Loos adoptait lui - même des postures tout à fait typiques de celle d'un « artiste » il exploitait les bénéfices médiatique:s des scandales qu'il causait par ses theories, et il était l'acteur de la construction de sa propre légende. En raison des idées ambiantes sur la standardisation et l'industriatisation des bâtiments, le Bauhaus créa un ctimat propice à la création d'une figure plus effacée et plus « collective » de l'architecte. Pourtant, la tension subsistait. L'anonymat de la création, défendu par certains comme Bruno Taut, créa ainsi de vives résistances notamment chez Walter Gropius lui-même, qui continuait à défendre, pour l'architecte, un rôle moteur sur la scène des arts, en tout cas avant 1932. l'abandon contrasté et ambigu de la prééminence des archétypes artistiques fut nuisible à la réception du Mouvement moderne dans le grand public.
- Subjects
MODERN movement (Architecture); 20TH century architecture; ARCHITECTURAL designs; KRIS, Ernst; KURZ, Otto; ARCHITECTS; MODERNITY; HISTORICISM in architecture; RADICAL architecture
- Publication
Docomomo Journal, 2005, p167
- ISSN
1380-3204
- Publication type
Article